
Le ressenti et l’entraînement en sophrologie
En sophrologie, deux éléments comptent particulièrement : les ressentis corporels et l’entraînement régulier.
Le professeur Caycedo, fondateur de la méthode, le souligne.
Son expérience – comme celle de milliers de pratiquants – montre que les effets sont remarquables, à condition que la pratique soit répétée.
Les effets de la répétition
Que se passe-t-il quand une personne répète les techniques régulièrement ?
De mon côté, j’ai observé un processus en trois étapes :
- Je découvre d’abord mon fonctionnement.
- La répétition me permet ensuite de confirmer ce fonctionnement.
- Enfin, une fois conscientisée, je peux choisir de faire autrement.
Cette évolution, je la partage avec beaucoup d’autres sophronisants.
La difficulté de s’entraîner
L’entraînement n’est pas toujours simple.
Il m’est arrivé de le trouver pénible, comme une discipline imposée à l’école.
Pourtant, quand je voulais progresser en musique ou en sport, je faisais bien plus d’efforts sans me sentir contrainte.
J’en ai conclu que tout dépendait de la motivation et du choix.
On se construit avec du temps
En sophrologie, les résultats sont moins visibles et plus lents.
Il faut s’accrocher pour s’entraîner une quinzaine de minutes par jour.
Mais les effets existent : mon sommeil s’est vite amélioré.
Seulement, on oublie souvent l’inconfort d’avant.
Et c’est vrai : le bonheur est plus discret que la galère…
Les hauts et les bas de la pratique
L’engagement à l’entraînement connaît des hauts et des bas.
La lassitude s’installe si l’on ne fait pas régulièrement le point sur son point de départ.
C’est peut-être d’ailleurs une bonne raison de s’arrêter un moment.
Ces phases de désintérêt ou de découragement font partie du chemin.
Elles méritent d’être observées plutôt que subies.
Le piège de la demi-mesure
Beaucoup se disent :
« Je ne m’entraîne pas vraiment, mais je pense souvent à me détendre, à respirer, à sentir mon corps. »
C’est déjà bien, et c’est complémentaire à la pratique.
Mais seule la répétition permet une intégration profonde.
C’est elle qui ancre la présence dans le quotidien.
Se contenter d’y penser, c’est risquer de penser son corps plutôt que de le sentir.
On s’auto-persuade que tout va bien, sans réelle transformation.
Les limites des injonctions positives
Les slogans du type « prends soin de toi » ou « souris à la vie » inondent les réseaux.
Mais le bien-être ne se décrète pas.
Si c’était si simple, tout le monde irait mieux, n’est-ce pas ?
Pire, ces messages peuvent devenir culpabilisants.
Quand on ne va pas bien, ils renforcent l’inconfort et nourrissent un sentiment d’échec.
Comme si la fragilité devenait une faute.
Apprendre la présence à soi… dans le temps
Être présent à soi et aux autres s’apprend.
Savoir profiter des bons moments, faire face aux difficultés, les vivre sans chercher à les fuir, tout cela demande du temps.
Nous le savons tous, avec ou sans sophrologie :
la vie alterne entre tension et apaisement.
La pratique aide simplement à accueillir ces variations.
Le paradoxe : la sophrologie, un accélérateur du vivant
Et c’est là tout le paradoxe.
Quand on pose les choses, on réalise que la sophrologie accélère la connaissance de soi.
Depuis 2015, je poursuis mon entraînement avec cette idée en tête :
c’est dans la répétition que se loge la transformation. 🌿


